Bonjour à tous,
Je souhaitais parler d'un sujet qui m'est très important. Duquel je sais que je peux parler avec vous, ici, sur ce forum.
Je ne sais pas par où commencer et je viens d'effacer un pâté que j'avais écrit et qui ne fait que tourner autour du pot. Dans ma présentation, je parlais de mon amoureux.
Il vient d'une famille très pieuse, pratiquante. Il a grandi en allant à l'église tous les dimanche en chantant sur les airs qu'entonnaient son père lors de ses nombreuses animations de messes dominicales.
Il y a longtemps et avant de le rencontrer, je ressentais une certaine aversion pour le christianisme. Il m'avait été terni par de trop nombreuses prises de bec avec des chrétiens tentant de me remettre "sur le droit chemin". Persuadés que Dieu allait me venir en aide etc etc. Pourtant, je n'étais aucunement perdue. La nature était pour moi la base de tout, et mon esprit était très sain à ce niveau là.
Peut-être par écœurement et plus certainement à cause d'une drôle de crise suite à la perte d'une petite soeur, je me suis tournée vers les ténèbres.
Mais... Mon âme d'enfant était toujours là. Mon côté petite fleur aussi. Mon humour. C'était vraiment compliqué de gérer les deux côtés de ma personnalité. Mais très vite, je me suis retrouvée. Moi. Aimante. Je dirais même que j'ai été aidée. Aidée par de nombreux signes. Lorsque je n'avais plus foi en rien, que tout était flou, instable dans ma tête comme dans mon coeur, un petit mms me faisait lever la tête (par exemple la photo d'un cerf que l'on m'envoyait en me disant: tiens ça me fait penser à toi), une biche qui s'arrête et me regarde quelques secondes avant de disparaître dans la forêt, un problème d'ordi et ma playlist qui se met en route en pleine nuit avec la musique de Faun... de nombreuses petites choses que j'ai pris pour des signes. Des signes qui me faisaient l'effet d'une main posée de façon bienveillante sur mon épaule. "tu n'es pas seule". C'est ce que je ressentais.
Progressivement, j'ai troqué mes vêtements et maquillage noirs contre la lumière et la joie de vivre. Des blessures, on en a tous. Et je ne suis pas une blessure. Je suis quelqu'un de bienveillant et aveuglément amoureuse de tout être présent sur cette terre. (Bon sauf, les araignées quand elles sont trop près de moi :p là, elles retrouvent vite leur chemin à l'extérieur de la maison. Non mais)
Et c'est à cette période de ma vie que j'ai rencontré mon Amour. Je devais sans doute être prête à l'accueillir dans mon coeur, lui et ses croyances très ancrées. Nous parlons de nos deux croyances, nous comparons, nous discutons beaucoup à ce sujet. Bon.. il m'arrive encore de m'emporter parce que les fêtes chrétiennes se sont basées sur les fêtes païennes oui j'ai toujours un drôle de caractère hein. ça, on ne me l'enlèvera pas.
En mars dernier encore, je pestais contre la St Patrick pour faire connaître au grand jour les raisons de cette fête. Fête que je ne souhaite pas célébrer. Je me suis tout de même habillée en vert au travail comme il est coutume, pour faire plaisir au personnel et aux élèves. Mais, le soir, un sage m'a fait comprendre qu'il fallait vraiment que je travaille mon regard sur les choses. Qu'en Bretagne, là où je vis, il y a de nombreuses vierges Marie, des grottes de recueillement à foison. Et que je ne devais pas voir la vierge Marie comme symbole chrétien mais comme symbole de la féminité. Moi qui vénère la lune, j'ai tenté de voir cette entité en la vierge Marie.
Et après quelques flexions-extensions et autres abdos-fessiers de mon cerveau, après avoir mis des mots et longuement écrit là dessus, et bien... je crois que mon regard change...
Piouh ça fait du bien...
Si bien que me suis récemment surprise à demander au Dieu (chrétien) de mon chéri de le protéger. Comme si mes croyances (qui ne sont pas les siennes) ne pouvaient pas avoir d'effet sur lui. Comme si son Dieu était le seul à pouvoir prendre soin de lui.
Et c'est là où tout devient flou pour moi.
Alors, à votre avis, comment, avec des croyances aussi profondes, saines et pures qui sont les miennes, je peux m'adresser à ce Dieu qui ne m'est pas familier mais qui l'est tant pour celui qui partage ma vie? Je n'arrive vraiment pas à comprendre la sincérité avec laquelle je lui ai parlé. Sans croire en lui.
Avez vous ressenti ou ressentez-vous quelque chose de similaire?